Fièvre catarrhale : dispositions annoncées par la ministre en charge de l’agriculture et le 1er ministre

Les dispositions relatives à la fièvre catarrhale (FC), annoncées par la ministre en charge de l’agriculture et par le premier ministre lors du Sommet de l’élevage dans le Puy-de-Dôme, sont les suivantes :

1/ La prise en charge par l’État du vaccin contre le sérotype 3 de la FC pour la filière ovine sur tout le territoire métropolitain, sachant que le même vaccin demeure disponible pour la filière bovine dans les mêmes conditions au sein d’une zone vaccinale dont les Hauts-de-France font partie ;

2/ L’adaptation du calcul des aides pour la PAC 2025 en cas de mortalité d’animaux ;

3/ Le déblocage d’une enveloppe de 75 millions d’euros.

Après la phase des annonces, viendra celle de la mise en place concrète de celles-ci.

À ce jour, nous ne connaissons pas précisément les contours du dispositif d’indemnisation. Mais, concernant en particulier les points 2 & 3 ci-dessus, puisqu’il s’agirait d’une aide liée au passage de la FC au sein d’une exploitation concernée, il conviendra assurément que chaque espèce sensible qu’elle renferme soit officiellement reconnue foyer de FC. À ce titre, nous vous rappelons que toute suspicion clinique doit faire l’objet d’une déclaration auprès de votre vétérinaire sanitaire pour chaque espèce sensible de l’exploitation.

Dans le Nord, nous comptons officiellement, au 10/10/2024, 714 foyers de FC à sérotype 3 (1 646 en Hauts-de-France).

Points d’attention :

1/ En cas de suspicion de FC dans votre élevage, nous vous invitons expressément à faire venir votre vétérinaire sanitaire :  il effectuera le cas échéant la déclaration de suspicion et les prélèvements nécessaires. Nous vous rappelons qu’en cas de résultat positif, votre élevage sera officiellement reconnu foyer de FC. Ceci n’entraînera aucune restriction supplémentaire aux mouvements en France.

2/ Les symptômes de la FC sont nombreux et susceptibles d’avoir des impacts très importants au sein des cheptels. Les conditions climatiques présagent également de circulations virales qui vont durer dans le temps. La vaccination reste donc indispensable et urgente à réaliser si ce n’est déjà fait.

3/ Enfin, au vu des symptômes observés sur le terrain, nous vous recommandons vivement de (faire) vérifier l’état gestationnel de vos femelles présumées gestantes, y compris de celles dont la gestation aurait été confirmée antérieurement : en effet, des femelles actuellement non gestantes avaient été diagnostiquées gestantes quelques semaines plus tôt.