Le marché du porc breton est devenu le marché du porc français.

Un événement auquel ont assisté Olivier Fagoo et Thierry Degor, de la section porcine de la FDSEA du Nord, qui milite pour un rapprochement des groupements de production de la région avec ce marché.

Ce jeudi 6 juin se tenait l’assemblée générale du marché du porc breton. Olivier Fagoo, président de la section porcine de la FDSEA du Nord, et Thierry Degor, membre de la section, ont fait le voyage jusqu’en Bretagne. Au programme : visite du marché breton, assemblée du comité régional porcin, assemblée d’Uniporc ouest et pour finir assemblée du marché du porc breton.

L’invitation avait été lancée par Francois Pot, président du marché du porc breton, lors de son intervention à l’assemblée générale des sections porcines du Nord, du Pas-de-Calais et de la Somme en mars). Retour avec Olivier Fagoo.

Quel était l’intérêt pour vous de faire le voyage en Bretagne ?

C’était l’occasion de découvrir un nouveau modèle et de nous ouvrir à de nouvelles perspectives. François Pot a la volonté de redynamiser le marché du porc breton en l’ouvrant aux autres départements. Le départ de Cooperl et de Bigard a fragilisé la structure. Depuis, il y a eu l’arrivée de trois nouveaux acheteurs : Tradival, Vallegrain et Holvia (filiale de Terrena). Le marché du porc breton compte désormais huit groupements acheteurs. D’ailleurs, le marché du porc breton a été rebaptisé le marché du porc français ce 6 juin !

Quel message voulez-vous faire passer aux éleveurs de la région ?

Sur 1,1 million de porcs charcutiers produits dans les Hauts-de-France chaque année, 300 000 sont vendus hors de la région. Pourquoi ne pas les présenter au marché du porc français ? Rassurez-vous, il ne faudra pas conduire les porcs en Bretagne pour les présenter au marché. C’est désormais possible de le faire de manière dématérialisée.

Le syndicalisme des Hauts-de- France sollicite l’arrivée sur le marché des trois groupements de la région, ce ne serait qu’un camion par semaine pour démarrer et donner une impulsion politique. Les groupements de producteurs, la pesée classement

et le marché du porc français sont trois structures indispensables pour une transparence et la mise en place d’une équité dans toute la filière. Ensemble, nous pouvons continuer à faire vivre ces structures et à faire respecter le fruit de notre travail. Comme l’a rappelé Michel Bloch, président de l’Union des groupements de Bretagne « un prix respecté par la filière, cela veut dire qu’il est bien fait ! »

Un mot pour conclure ?

Pour finir citons les mots d’Alexis Gourvennec, fondateur du marché aux cadrans légumier et à l’initiative du Marché du porc breton : « Quand on trouve que quelque chose est bien, on s’associe à ce qui est bien. On ne reste pas à côté pour en profiter, en laissant les autres faire l’essentiel de l’effort ».

Une conjoncture atypique

La France a subi un recul de 4,5 % de sa production de porcs en 2023 et il en est de même, voire plus dans les autres pays européens. La profession a demandé, en commission technique d’Uniporc, de lisser vers le haut les poids de carcasses de 5 kg. Ce qui a été validé par le comité technique régional porcin et qui prendra effet au 1er juillet. La gamme de poids passera donc de 85 kg à 108 kg avec une grille pour les mâles entiers (un mâle sur deux aujourd’hui). Concernant le Marché du porc, présidé par François Pot, 1,4 million de porcs, venant de Bretagne, des Pays de la Loire et de Normandie, sont passés au cadran en 2023 soit une baisse de 1,5 % et un prix moyen de l’année de base au kilo carcasse à 2,115 euros.